Nous sommes ravis que, seulement un an après le processus de transition, le Conseil Quaker pour les Affaires Européennes (QCEA) soit devenu une organisation encore plus professionnelle et dynamique, posant un défi inspirant aux tendances politiques et sociales actuelles. Dans un climat d’exclusion et de boucs émissaires en Europe, il est nécessaire que la voix de croyances et des valeurs – qui était présente à la fondation de l’UE – soit entendue à nouveau.

Dans notre tour d’horizon des représentants des pays européens présents, et du personnel du QCEA, les thèmes récurrents étaient un basculement vers le populisme, une méfiance envers le multiculturalisme et un manque de considération pour les dépossédés. Nous sommes également préoccupés par le fait que les décisions importantes au sein des organes de l’UE sont prises de plus en plus de manière non démocratique à huis-clos.

Le QCEA travaille à partir d’une vision et avec des objectifs spécifiques pour créer un changement politique et culturel, en se concentrant sur les deux principaux axes des Droits de l’Homme et de la Paix. Les rapports publiés sur la détention des enfants migrants et sur les discours de haine dans les commentaires des journaux en ligne, apportent un contenu éthique au débat au sein de l’UE.

Les organisations de l’UE sont en cours de militarisation. L’UE investit rapidement dans une force militaire européenne commune sous la forme de la Coopération Structurée Permanente sur la Sécurité et la Défense (PESCO), et utilise des fonds de développement pour la formation militaire et le matériel. Dans ce contexte, le QCEA vient de publier un ouvrage de référence «Construire la paix ensemble» qui comprend 40 outils et 80 exemples des histoires pratiques de résolution de conflits par la non-violence. Notre travail sur la paix dit la «bonne nouvelle» en ces temps troublants.

Le travail du QEA dans la diplomatie discrète, la création de réseaux et la coordination avec d’autres organisations ainsi que dans les activités culturelles en font un acteur digne de confiance dans les débats de l’UE. Les résultats de ces activités sont parfois difficiles à anticiper, mais résonneront à long terme.

Ce travail est ambitieux, mais le QCEA fonctionne actuellement avec un déficit budgétaire. Compte tenu des fonds et des subventions actuels, le futur du Conseil n’est assuré qu’à très court terme. Nous encourageons tous les quakers européens à soutenir cet important travail de plaidoyer qui est notre effort commun et qui est mené à bien en notre nom.